Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Sarah, Victor, la Colombie

28 août 2008

Mercis!

C’est la fin de ce blog et le moment des mercis que j’avais promis pour mes un an.

Tout d’abord merci à mes parents d’avoir eu le courage de me laisser partir. Merci à Victor de s’être laisser embarquer dans l’affaire et d’avoir partagé tous ces moments inoubliables. Merci à ses parents d’avoir cru que les miens étaient entièrement d’accord pour que l’on parte (et inversement). Merci à Victor d’être parti au Canada pour me laisser vivre avec des Colombiens ;-). Merci à ceux qui sont venus nous rendre visite.

Merci aux Colombiens vivant en France de m’avoir donné envie de partir : merci Alejandro, Jorge et Nicolas ; et d’avoir rassuré la famille : merci José et Maria. Merci aux Français ayant vécu en Colombie pour les mêmes raisons : merci Kévin et Greg.

Merci à tous ceux qui se sont intéressés à ce blog, jusqu’à venir deux fois par jour (merci Redge!), merci pour vos commentaires. Merci pour vos mails et vos lettres. Merci aux basketteurs de Fontenay pour la boite à mots.

Je pense que ce blog a accompli plus d’objectifs qu’il n’en avait au départ. Presque 7000 visiteurs l’ont suivi cette année, que ce soit de façon régulière ou ponctuelle , parfois pour des recherches assez farfelues; ce blog m’a aussi permis de faire des rencontres exceptionnelles. Il a été parcouru aux 4 coins du monde, même dans des pays où je ne connaissais absolument personne. J’espère que le voyage vous a plu, que les préjugés sur la Colombie auront été atténués, et qu’il vous aura donné envie de voyager.

Je suis partie de Colombie mais j'y retournerai, c'est sur. Je ne sais pas encore quand ni pourquoi ni pour combien de temps. Mais je peux dire que ce sera bientôt et suffisamment longtemps pour que vous ayez le temps de découvrir ce fabuleux pays.

Publicité
Publicité
28 août 2008

Retour au pays

Je suis rentrée en France ! Un retour un peu mouvementé (avion presque raté a Bogota pour être arrivée à l’aéroport à l’heure colombienne, et presque raté à Madrid : « Mademoiselle ce n’est pas de votre faute si on ne vous a pas donné la carte d’embarquement a Bogota, mettez-vous sur le coté et on verra à la fin s’il reste de la place pour vous faire embarquer, mais bon, l’avion est complet »). Donc au final beaucoup de chance, celle d’arriver à l’heure prévue à Nantes après toutes ces péripéties et un voyage en première classe du début a la fin (suivez mon conseil : venez en retard et vous aurez les meilleures places).

Les retrouvailles ont été fabuleuses. Jacky, le papa de Victor, avec la complicité de mes parents et ma sœur, m’a emmenée en surprise à l’anniversaire de ma Mamie qui fêtait ses 70 ans avec toute la famille et les meilleurs danseurs des Pays de la Loire (ils ont la pêche les anciens !). Mon petit frère était si heureux, il ne savait pas non plus !

Voici donc quelques photos prises au retour:

avec_Mamie

Avec ma Mamie

Coco

La joie du petit frère- plus si petit d'ailleurs

les_5_Boissinot
Les 5 Boissinot réunis

Et alors ça fait quoi de rentrer ? Et bien ça fait plaisir ! Ca fait plaisir de retrouver ceux que j’aime. Ca fait plaisir de retrouver quelques mets français (merci aux inventeurs du saucisson, fromage et vin), de pouvoir aller cueillir des légumes au jardin, faire du vélo, se déplacer si rapidement partout, profiter du jour jusqu’à 22h. Mais qu’est-ce que je regrette la chaleur des Colombiens… Que les gens aient un peu plus le sourire quoi ! Qu’ils ne me revoient pas comme si la dernière fois qu’on s’était vu c’était il y a 5 minutes; un peu de tendresse ça fait quand même pas de mal, on peut serrer quelqu’un fort contre soi, c’est plus communicatif qu’un frôlement de joues. Bref, heureusement tout le monde n’est pas comme ça, je suis heureuse d’être là mais certaines choses sont un peu difficiles. Je vous envoie une grosse embrassade pour la peine, et prenez-la, elle vous réchauffera.

19 août 2008

De retour de la mine

Salut!

Après une superbe fête des fleurs, d'inoubliables escapades avec Greg et une petite semaine dans la mine d'or du Bagre, me revoici a Medellín.

La sortie a la mine d'or a vraiment été une excellente expérience, découverte d'un autre monde, dans une zone minière et de plantations de coca, ou la situation est maintenant légèrement plus paisible même si les conflits avec les paramilitaires subsistent.

Voici a quoi ressemble une drague, machine géante avec laquelle s'extraient les alluvions d'or:

P1050785

Maintenant imaginez vous une drague sous l'eau. Ça fait un peu peur non?

P1050881

NDT: DANGER, DRAGUE SUBMERGÉE

Les jardiniers plantent sur les parcelles créées avec les matériaux rejetés par les dragues:

P1050879

Au détour du fleuve, on aperçoit des singes (aulladores):

P1050976

Il y en a de toutes les espèces! :

DSC01616

Autre détail intéressant: au Bagre tombent entre 70 et 80 éclairs/km2/an. Je peux vous dire que j'ai sursauté plus d'une fois! Et les pluies sont torrentielles, inondent les rues. Le retour en moto après une sortie a été assez éprouvant.

Il y a de l'eau, mais pas d'argent pour la gérer. Alors au village (65.000 habitants), il n'y a de l'eau que tous les 2 jours, et  même pas potable. Forcément tout le monde vient remplir ses bidons dans l'entreprise...

Plus de détails a mon retour, promis.

5 août 2008

Programme a venir

Les semaines passent a toute vitesse ces temps-ci.

La fête des fleurs a déja commencé a Medellín, l'occasion de recevoir 2 amis français: Claude alias "Don Claudio", ancien voisin de Bogotá et prof de français, plus tout jeune mais resté vif ;-)
Greg, plus connu sous le nom de RTT, qui après un trip d'une semaine au Maroc et un week end a Caracas vient de poser les pieds dimanche a Bogota pour une rentrée a l'université le lundi...
Bref la visite des 2 loulous promet.

Demain je prends mon aprem pour monter avec Claude a Santa Elena voir la fabrication des silletas, ces structures en bois sur lesquelles sont assemblées des fleurs pour former un dessin. Ces silletas sont ensuite portées par les paysans qui les ont conçues, hommes et femmes, sur le dos. Ils défileront le jeudi dans les rues de Medellín (le 7 août est férié). En voici un aperçu:

desfile_silleteros

Il y a plein d'autres activités prévues dans le cadre de la "Feria de las flores". Par exemple l'exposition "Oiseaux et orchidées" au jardin botanique que je ne veux surtout pas manquer (la Colombie peut se vanter d'être le pays avec le plus grand nombres d'orchidées au monde et de ses plus de 1700 espèces d'oiseaux. Pour comparaison la LFO enregistrait en 2007 au total 554 espèces d'oiseaux en France).

Autre évènement intéressant: les spectacles de trova (poésie chantée et improvisée).

Vendredi, j'essaierai de me motiver pour aller a la messe des 10 ans de mon entreprise. Oui oui, une vraie messe avec curé et tout, c'est pas une blague.

Le lundi suivant, je partirai en sortie de terrain pour 4 jours avec mon entreprise pour réaliser l'audit d'une mine d'or. Nous y allons en avion parce que la mine se trouve en "zone rouge" (=zone de conflit). Mais apparemment en ce moment la situation y est paisible.
Je pense que ce sera une superbe expérience de découvrir la gestion d'une mine d'or d'alluvions et je pourrai enfin dire que je ne suis pas mineuse pour rien!

Je vous donne des nouvelles la semaine prochaine.

Bonnes vacances!

5 août 2008

Guatapé - El Peñol

Il y a une dizaine de jours j'ai reçu la visite de Floriane de l'EMN, d'une amie de Bogotá et d'un Mexicain. Nous sommes partis du côté de Guatapé.

Guatap_

Le village s'appelle ainsi en souvenir d'un cacique indigène qui gouvernait cette zone avant l'arrivée des colons. Guatapé a été entièrement reconstruit suite a la mise en eau du lac du Peñol (plus de 2200 ha de terres ont été innondées pour produire de l'énergie hydraulique).

DSC01574

Après un petit tour en barque...

DSC01580

...nous sommes montés a la pierre du Peñol. C'est une pierre d'origine volcanique qui s'est érodée avec le temps.

DSC01593

De là-haut, l'émotion est terrible. Premièrement parce qu'après avoir monté 649 marches, la tête commence a tourner. Mais ce qui fait chavirer, c'est surtout cette vue exceptionnelle.

Pano_Embalse_de_Guatape


DSC01602

Pour finir la journée, un super asado avec mes collègues en plus. Nuit dans la finca d'une amie, et dimanche à vadrouiller dans les rues de Medellín et dans les airs avec le métrocable. Tout ca dans une ambiance colombo-franco-mexicainecolombo-franco-mexicaine, entre la bandeja paisa, les crêpes et la sauce piquante, il y en avait pour tous les goûts!

Publicité
Publicité
25 juillet 2008

Anniversaire

Aujourd’hui c’est mon anniversaire. Un anniversaire un peu spécial je l’avoue. J’ai 1 an. 1 an de vie en Colombie. Alors forcément je ne suis encore qu’un bébé mais j’ai quand même appris pas mal de choses cette année. Voyons voir…

Tout d’abord j’ai appris à parler, ça c’était pas gagné d’avance mais aujourd’hui je peux dire que j’ai réussi à aller au delà des premiers balbutiements.

Je me rappelle de mes premières impressions lors de notre arrivée en Colombie. D’abord dans l’avion, quelle émotion d’arriver au dessus de Bogota !

Et ensuite y poser les pieds, traverser une ville immense, faillir s’accidenter avec des bus 24 fois et 32 avec des taxis.
Etre toute essoufflée aux premiers efforts.
Avoir honte devant tant de pauvreté.
Etre heureuse avec les Colombiens parce que ce n’est pas la peine de parler espagnol pour se rendre compte de leur gentillesse et leur bonne humeur. 
Gouter à pleins de fruits, manger les meilleures viandes du monde.
Monter a Monserrate.
Galérer pour se loger.
Convaincre Victor que ça va bien se passer.
Pleurer parce qu’à l’université c’est vraiment trop dur.
Voyager. Voyager beaucoup. Décrire aux Colombiens comment est leur pays.
Aller danser la salsa, le meringue et le vallenato.
Travailler.
Lire Garcia Marquez dans un hamac.
Marcher dans les montagnes, sous le soleil écrasant de la Sierra Nevada, et dans le froid et la neige à 5000m.
Se baigner dans les Caraïbes.
Voler très haut et parfois se faire un peu peur.
Parler aux paysans et des fois ne pas comprendre. Parler aux costeños et ne rien comprendre.
Négocier dur.
Serpiller à chaque inondation de l’appartement.
Apprendre à se lever tôt.
Connaitre le Petit Futé par cœur.
Se faire arrêter par les militaires.
Se promener à cheval.
Monter a beaucoup trop dans les taxis.
Essayer de comprendre la situation du pays. Décider que finalement il faut légaliser la drogue pour que le conflit s’arrête.
Ecouter des musiques folkloriques et s’émerveiller en les voyant danser.
Entendre le bruit des rues : «llamadas, llamadas ! », « aguacates a quinientos ! », la clochette du distributeur de gaz a 6h du matin, la musique qui vient de partout, le vendeur de journaux, le rammoteur du bus, les klaxons…
Rager parce que décidément les Colombiens ne sont jamais à l’heure. Mais rire en écoutant leurs excuses inventées.
En résumé rire beaucoup pour tout et pour rien.

Ne croyez pas que je suis en train de tout vous raconter, non non non… c’est juste un petit aperçu de ce que j’aurai vécu et ressenti cette année.

J’allais passer aux mercis mais j’ai décidé de les garder pour quand je terminerai ce blog.

Je vous laisse en photos, le gâteau est arrivé pour que je souffle ma bougie…

Marche_Bogota
Marché - Bogotá

Barrichara
Barrichara - Santander

Cartagena_CiudadPerdida_014

Carthagene

Cartagena_CiudadPerdida_056

Indigenes Koguis - Sierra Nevada

Cartagena_CiudadPerdida_106

Militaire- Sierra Nevada

Mariposa

Papillon - Santander

DSC01234
Festival de théatre - Bogotá

San_Juan

Eaux termales - San Juan

statue_guerrier

San Agustín

Victor_Villa_de_Leyva

Villa de Leyva

Pano_El_Cabo2

El Cabo - Parque Tayrona

24 juillet 2008

Cédula de extranjería en Medellín

Este mensaje está destinado a las personas que necesitan sacar o renovar su cédula de extranjería en Medellín. (english version at the bottom)

Además de consignar alrededor de 127 000 en el banco GNB Suadameris, los documentos que necesitas son los siguientes:

  • 2 fotografías 3 x 4 fondo azul (6 si la sacas por primera vez)
  • Certificación de grupo sanguíneo R.H (2 copias)
  • 2 copias de casi todas las páginas del pasaporte: datos biográficos, VISA, sello de entrada al país
  • Formulario diligenciado (se obtiene en el DAS)

Hay una oficina especial para los extranjeros. La dirección del DAS es:

Calle 19 No.80A 40
Tel: 340 22 01
email: secantadm@das.gov.co
Servicios: Asuntos Migratorios
Horario: 08:00 a las 11:00 y de las 14:00 a las 16:00 horas

No es necesario tener una cita (menos los viernes), pero sí llegar muy temprano para que no haya mucha fila.

El bus para llegar dice “Circular Sur”. Del puente de la ochenta se puede coger este bus, o un taxi colectivo que cobra lo mismo.
Espero que este mensaje te sirva. No dudes en contactarme si tienes preguntas. ¡Suerte!




This message is for people who need to renovate or get for first time their “cédula de extranjería”.

The documents you will require are the following:

  • 2 fotographies 3x4 with a blue background
  • Certification of the sanguine group (2 copies)
  • 2 copies of almost all the first pages of your passport: biographic data, VISA, entrance stamp to the country
  • DAS formulary

In Medellin their is an office exclusively for foreigners. The address of the DAS is:

Calle 19 No.80A 40
Tel: 340 22 01
email: secantadm@das.gov.co
Department: Asuntos Migratorios

They pay attention from 08:00 to 11:00 and 14:00 to 16:00.

You don’t need to take an appointment except if you go on Friday. 

Please do not hesitate to contact me should you require any further information.

22 juillet 2008

Un santuario de paz...

Ce week-end, nous l'avons passé dans la paisible campagne de Santuario, un petit village du département d'Antioquia. Notre ami Daniel nous a accueilli dans une finca plus que charmante et nous a guidé sur de tres jolis sentiers.

DSC01559

Dans le patio

DSC01534
La traite des vaches. Un lait avec une saveur qui rappelle de tres bons souvenirs

DSC01542
Si c'est pas magnifique...

DSC01547
Sauvage!

C'était un résumé en images de ce fantastique week-end.

18 juillet 2008

Sta Fé de Antioquia

Dimanche dernier, petite virée a Santa Fé de Antioquia. Santa Fé d’Antioquia est un village colonial très bien préservé, qui a été capitale du département d’Antioquia jusqu’a être remplacée par Medellín en 1826.

DSC01511
Sur la place principale

Par rapport a Villa de Leyva, les facades sont cette fois-ci colorées et il fait beaucoup plus chaud (altitude: 550m).

DSC01507
Rues de Santa Fé d'Antioquia

En terre chaude, il y a toujours le plaisir des fruits... L’occasion de retrouver le jus de zapote, gouter aux mamoncillos et aux corozos, et de ramener quelques provisions a Medellín!

DSC01497
Pont d'occident

En ce moment il y a une volonté de déclarer ce village, déja monument national, au patrimoine de l'humanité.

16 juillet 2008

Faire déserter les guérilleros

Voici un petit résumé d’un article paru dans Le Monde du lundi 14 juillet sur les moyens utilisés par le gouvernement colombien pour inciter les guérilleros a la désertion:


“Hé, guérilleros ! Je suis Ingrid Betancourt. Je veux que vous soyez libre, comme moi", "Hé, guérilleros ! Je suis Ingrid Betancourt. Rendez- vous. Vous allez récupérer votre famille, votre liberté, votre honneur".
Voici quelques uns des messages enregistrés en Colombie par l’ex otage avant d’arriver en France. Ils seront diffusés dans la jungle colombienne par le biais de hauts parleurs d’hélicopteres militaires.

De plus, les radios locales et télévisions répètent inlassablement les messages de l'armée colombienne : "Guérillero, ta famille, tes amis, ton pays t'attendent. Reviens."

Pendant la Coupe d'Europe de football, un message défilait sur l'écran : "Guérillero, si tu avais déserté, tu pourrais regarder tranquillement ce match." Un des responsables de la campagne en convient : "Les guérilleros ont rarement l'occasion de regarder la télé mais les messages ont aussi une valeur dissuasive. C'était une façon de dire aux gamins du pays : si tu prends les armes, fini le foot..."

Dans les régions où sévit la guérilla, les hélicoptères déversent des milliers de tracts. Certains ont la forme d'un billet de banque. Sur d'autres, c'est une jolie minette qui aguiche le déserteur potentiel.

Selon les chiffres officiels, plus de 9000 guérilleros auraient déserté depuis six ans, 1500 au cours des six derniers mois.  Jusqu'en 2002, le gouvernement estimait le nombre de guérilleros des Farcs à 18000. Il reste donc encore quelques "pseudo-révolutionnaires" à convaincre.

Publicité
Publicité
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>
Publicité